Moderniser un meuble avec de la peinture et de nouveaux boutons de porte ?

Vous en avez sûrement un. Il est là depuis toujours, il vous a accompagné de déménagement en déménagement, depuis votre première chambre d’étudiant(e) où vos parents l’avaient mis après l’avoir sorti d’un obscur grenier. Ce petit meuble à l’esthétique datée vous sert, parce que vous débutez dans la vie et que vous êtes bien contents d’avoir des meubles, mais vous vous promettez de le laisser sur le côté de la route de votre vie à la première occasion ou au prochain voyage chez Ikea.

C’est ainsi que mon chéri et moi avons traîné un petit semainier années 70 de son premier appartement à notre premier appartement, puis à notre deuxième, et enfin, à notre première maison. 10 ans de voyage, dont un très gros déménagement. Il a successivement échoué dans le bureau, dans le salon, dans notre chambre, puis dans la véranda / salle de jeu des enfants. Depuis plusieurs mois, il était vidé, mais toujours là, en attente d’un retour dans le grenier d’où il venait.

Mais l’autre jour, assise avec mon chéri sur le canapé, je regardais ce petit meuble. Il aurait dû partir depuis longtemps, selon la recommandation de Marie Kondo: pas de joie, pas de meuble. Je me suis souvenue de mes plans pour le repeindre, le tapisser, lui changer les boutons. Je n’ai jamais rien fait de tout ça. Pas le temps ? Sans doute, mais aussi une réelle difficulté à peindre ou à « customiser » (quel mot affreux...) un meuble en bois massif qui ne m’avait, somme toute, rien fait de pire que me rendre service depuis dix ans...

Assise sur mon canapé, je regarde alors mon semainier, comme dans « vraiment regarder ». Non pas pour sa fonction (il est idéal pour mettre des feuilles A4), mais pour son esthétique. D’accord, ce n’est pas le dernier top model qui fait se pâmer ces dames; mais il est simple, sobre, assez élégant finalement, comme un gentleman bien élevé et discret qui sait mettre ses enfants plus criards en valeur. Finalement, je réalise que je suis tombée amoureuse, et que ça m’a pris une décade.

Alors, le repeindre ? Le customiser ? Impossible, toujours impossible. Rien ne me fait plus dresser les poils de la colonne vertébrale que de voir massacrer un meuble en bois massif. Il n’y a que trois cas où je trouve la « customisation » justifiée: si le meuble est déjà peint (d’accord, c’est une évidence...), s’il est abîmé, notamment au niveau d’un placage irrécupérable (comme ici), et s’il est en mdf, placage plastique, ou tout autre matière qui ne tiendra de toute manière pas l’épreuve du temps. D’accord, c’est un peu brutal tout ça, mais à mon sens, un beau meuble en bois restera toujours beau; s’il ne va pas chez moi, je préfère donner une chance à une autre famille. Touchez pas à mon semainier !

Lui changer les boutons ? Changer les boutons des tiroirs, c’est un peu comme maquiller un visage; on ne changera pas fondamentalement les traits, mais ça aide quand même sacrément. Va donc pour les boutons. Mais lesquels ? Il y a quelques années, j’aurais foncé sur des boutons originaux, colorés (pour contraster avec mon semainier qui est miel), exotiques, ou quelque chose du genre. Plus le temps passe, plus je m’assagis: la guerre visuelle entre les boutons neufs et clinquants, et mon petit meuble sobre, non merci. J’ai donc choisi ça:

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Les poignées viennent d’Anthropologie, elles sont en bronze et cuir, alors que les anciens boutons sont en bois. Je vous l’accord, ce n’est pas une différence énorme, mais justement, ce que je voulais, ce n’était pas transformer un grand-père digne et élégant en chanteur de pop infantile. Lui enlever sa chemise à carreaux et lui mettre une cravate me suffit !

Voici mon semainier après une intense rénovation qui a duré dix minutes:

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Ce grand-père va séjourner dans le bureau où il est très attendu pour porter les feuilles de papier et accueillir un peu d’électronique (les manettes de Wii par exemple, il va falloir lui expliquer ce que c’est...). Après 10 ans de froideur et de malpolitesse, je peux enfin lui dire sincèrement: bienvenue à la maison.

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Les photos de vacances, de la photo à l'art

Comment choisir des photos à mettre sur ses murs comme si c’étaient des photos de professionnels ? C’est une question que je me pose en ce moment, alors que je commence à réfléchir aux murs de mon salon et de ma salle à manger. L’art sur les murs, c’est la touche finale, le point sur le i, la cerise sur le gâteau... et, quelque part, souvent ce que nous faisons en dernier. Moi en tout cas.

Pourquoi ? L’art est cher, hors de prix parfois. Il est plus facile d’accrocher deux posters et un pêle-mêle, et déclarer que c’est fini. Autre raison, il est souvent difficile de meubler correctement un mur, surtout de grande taille: à plus de trois mille euros le tableau grand format, faut-il investir ou multiplier les petits éléments ? Un petit tableau perdu au milieu d’un mur, nous savons qu’il faut l’éviter; mais parfois, c’est la seule option (je me souviens de ma période étudiante...).

Du coup, nous avons fait le choix de prendre notre temps avant de planter des clous dans les murs; même si nous changeons souvent, nous essayons d’avoir un choix délibéré, et non pas d’accrocher ce que nous avons pour la seule raison que nous l’avons.

Bref.

Comment choisir des photos que nous avons prises nous-mêmes, mais que nous essayons de faire partir vers l’art ? J’ai réfléchis à une liste de critères, mais en réalité, ils se résument tout simplement à: il faut que ça soit une bonne photo. Si c’est un portrait, il faut que le cadrage soit précis, et surtout, que la lumière soit impeccable, et ce n’est pas facile à faire en dehors d’un studio ! Si c’est un paysage, il faut que le cadrage et la lumière soient parfaits tout en présentant un intérêt, ce qui n’est pas facile avec un paysage. Enfin, si c’est une photo à vocation graphique... bonne chance. Outre le cadrage et la lumière, il faut trouver un sujet que l’on reconnaisse et dont on voit la structure visuelle.

Vous en avez beaucoup, des photos qui répondent à ces critères ? Moi, non. Sur près de dix ans de photos, j’en ai trouvé... trois. Ca tombe bien, c’est trois photos que je voudrais accrocher sur mon mur, dans un format poster. Voici les photos:


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Venise ! Une colonnade. J’adore cette photo parce qu’elle combine des éléments très graphiques avec les colonnes, mais aussi de la douceur avec feuilles d’acanthes. J’adore aussi les figures humaines, même si j’aimerais avoir les compétences pour les éclairer un peu plus. Je suis contente que l’une d’elle soit de face, comme s’adressant au spectateur. Bref, photo numéro une, à gauche.


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Photo numéro deux, au milieu: le musée Guggenheim de New York. Je pense que c’est immédiatement reconnaissable, et j’adore le jeu d’ombres et de lumières de ce cadrage (que j’ai refait). Je ne sais pas trop si je ne devrais pas accentuer le blanc, mais ça ne serait pas cohérent avec les autres photos.


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Pour la photo numéro trois: Florence, encore une colonnade. Celle-là a moins d’éléments végétaux et aucune figure humaine, mais ce qui rend le côté graphique intéressant, c’est la peinture des colonnes. J’ai retourné la photo pour que la colonnade parte vers la droite et soit faussement symétrique de celle de Venise.

Comme Photoshop était bien chaud, je suis allée jusqu’à faire une simulation grossière pour la salle à manger:


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Ca vous plaît ? Mon idée est de meubler ce mur sans trop dépenser, tout en restant dans des thèmes qui nous sont très chers (nos voyages). Et puis, il n’y a pas de photo de famille chez nous, j’aime bien mettre des éléments personnels quand même !


La question qui me taraude est: comment présenter les photos ? Je peux les faire développer, soit par un site internet, soit par un photographe (je ne me suis pas décidée), mais comment les faire encadrer sans que ça me coûte un bras ? Hum.

On n’est pas encore en phase de réalisation, mais le projet me plaît, c’est déjà ça ! Pour le plaisir, je vous mets le projet refusé par nos équipes, avec la cathédrale de Strasbourg au centre. Trop compliqué, trop peu graphique, c’était une bonne idée de tester, mais la simulation a décidé, c’est non !


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C’était long, mais on est au bout de cet article ! Prochaine étape, la plus difficile: réaliser le projet. Je vais voir combien demandent les sites de développement photo, mais aussi ce que peut faire le photographe à côté de chez moi; peut-être que la qualité de son développement justifiera l’écart de prix. Je vous tiens au courant, mais ce n’est pas pour tout de suite, soyez patients !

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Mini-hack Ikea: le lit de poupée

Je vous parlais il y a quelques jours d’un petit hack Ikea que je projetais; le voici !

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Ma fille aime jouer à la maman, parfois un peu trop puisqu’elle gronde son frère à ma place... mais c’est très mignon, si on arrive à rester sérieux le temps de la gronder et de lui expliquer. Elle aime préparer les repas, jouer à l’ordinateur (en faisant semblant, non mais, c’est mon ordi !), porter des robes longues, bref, c’est une petite bonne femme très touchante. Comme nous lui avons offert pour Noël une maman renard et son petit, je me suis dit que ce serait une bonne idée de lui permettre de jouer à les coucher dans un lit semblable au sien.

En cherchant un lit de poupée qui ne soit pas une explosion de Disney ou de fanfreluches roses, un seul modèle est revenu constamment: celui d’Ikea. Il est neutre, simple, vraiment mignon dans sa sobriété, et en bois massif ! Et à 15 euros, j’étais partante pour mettre les quelques euros supplémentaires pour ne pas avoir de plastique, tout en refusant de dépenser les dizaines d’euros nécessaires pour avoir des décors de princesse (beurk !!).

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C’est le genre de projet que j’aime réaliser: rapide, facile, et gratuit. Il me restait un fond de pot de peinture blanche, la même que celle du lit de ma puce. J’ai donc peint le bois brut en blanc (une sous-couche, deux couches de blanc en Tollens Prestige blanc satin).

La couverture était la deuxième chose que je voulais changer; j’avais une vieille couverture feutrée et un reste de tissus de la tapisserie du lit. En gardant le « matelas » bleu qui me plaisait bien, j’ai pris les mesures de la couverture et l’ai refaite avec un côté en couverture orange, et l’autre en tissus coton. Pour le coussin, j’ai simplement fait une housse à l’existent.

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Je fonds chaque fois que je vois ce petit lit à côté de l’immense lit de ma Poussinette... ça me rappelle à quel point ma petite est devenue grande, assez grande pour dormir dans un lit d’adulte, et encore toute petite et perdue dedans.

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Vous n’avez pas envie de vous glisser sous la couette avec Fibi et son petit Kitsune ? Moi oui... il faut vraiment froid, il pleut, et c’est dans ces moments que ce genre de DIY doux et tendre fait sens.

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