Mes amies disent que je suis une geek, ce qui prouve à quel point elles ignorent ce que ce mot veut dire. Mes amis trouvent que je pourrais faire un effort pour les laisser gagner de temps à temps à Mario Kart. Mon mari pense que je suis une geek parce que je joue un peu mieux que lui à League of Legends. Mes beaux-parents pensent que je ne devrais pas offrir de jeux vidéos à mes enfants.

Voici donc une chronique sans rapport avec le thème du blog, sur les jeux vidéos et les enfants, du point de vue de quelqu’un qui finissait Mario Bros 3 à l’âge tout de même respectable de douze ans (certes avec les warps). On parlera de Kirby, au fil de l’aventure.

A ces âges-là, peut-on vivre sans jeu vidéo ? Clairement, oui. Est-ce mieux ? Tout dépend. Si le bannissement de la console ne sert qu’à les coller devant les chaînes destinées exclusivement aux enfants et contribuer à leur lobotomisation précoce, non, ce n’est pas mieux. Préférer la télévision aux jeux vidéos, ce n’est pas forcément un bon choix, parce que de même qu’il y a d’extraordinaires jeux vidéos pour tout petits, de même il y a d’épouvantables émissions pour enfants.

Deux choses rendent certains jeux vidéos très supérieurs à l’expérience télévisuelle. D’une part, la dimension ludique. Quand je mets mon fils devant un dessin animé, je ne suis pas toujours certaine qu’il s’amuse. Il est fasciné, attentif même, enchanté par Mei et Satsuki qui s’envolent sur le ventre d’une peluche géante dans Mon Voisin Totoro, mais je ne suis pas certaine qu’il s’amuse; or, il est indéniable que c’est le cas quand je prends les contrôles de Mario Kart, et le changement est le bienvenu.

Surtout, alors que l’enfant est passif devant l’écran du dessin animé, il est actif dans le jeu vidéo. A son niveau, il pourra contrôler le déplacement du personnage, le faire explorer les coins et les recoins de tel château ou tel vaisseau fantôme. Il se projette dans le personnage qu’il contrôle, tout en acquérant des capacités nouvelles (lancer des boules de feu, etc) qui stimulent son imagination.

Bien sûr, pas question de donner aux moins de cinq ans des Street Fighter ou World of Warcraft, beaucoup trop violents, beaucoup trop complexes et surtout beaucoup trop immersifs ; je pense qu’il est préférable que l’enfant ne s’identifie pas, ou pas entièrement, au personnage de l’écran. A l’inverse, pour moi, pas question de leur donner non plus des jeux débilitants comme on en trouve depuis toujours, des premières versions pour Atari 2600 de Charlotte aux Fraises à cette inqualifiable monstruosité contemporaine de la série des Léa sur Nintendo DS (dont je ne parlerai pas pour ne pas faire une digression énervée sur le sexisme idiot dans les jeux vidéos, sujet immense s’il en est).

Si comme moi vous estimez qu’une demie-heure de jeu vidéo par semaine, c’est amusant, c’est convivial si vous jouez avec l’enfant, et c’est même formateur puisqu’on apprend à perdre et à persévérer pour vaincre la difficulté, le tout dans un environnement ludique, il existe quelques jeux qui correspondent au cahier des charges du parent le plus strict. En sus, comme la plupart des jeux destinés aux plus jeunes permettent des modes coopératifs à deux joueurs, vous allez vous amuser comme des fous, en famille.

Il est indétrônable et en tête de ma liste des jeux absolument parfaits pour les enfants de 5 à 8 ans: Kirby, au fil de l’aventure, sur Wii, dont voici le trailer officiel. Oui, pour une fois, le trailer est en-dessous de la réalité du jeu, c’est dire.

Prétendre que ce jeu est beau est un euphémisme. Il est tout simplement sublime. Les graphisme sont d’une qualité rare; le thème musical est entraînant, bien orchestré, et vous pourrez l’écouter en boucle sans avoir envie de jeter la console par la fenêtre. Imaginez le thème de Super Mario Galaxy, mais jazzy et pour enfants.

Vous contrôlez Kirby, dont les retro gamers se souviendront comme le seul personnage de Nintendo qui sauve le monde en voulant manger des gâteaux, et qui revient revisité pour les plus petits. Chez Kirby, tout le monde est transformé en personnages de fil et de laine à cause du sorcier Maillalenvers. En essayant de manger une tomate, Kirby est aspiré dans le pays de la courtepointe où il rencontrera le prince Fluff (Ponpon en Français, qui correspond au deuxième personnage jouable). A eux deux, ils vont essayer de raccomoder le pays en soutirant aux minions de Maillalenvers des fils magiques.

Concrètement, c’est de la bonne grosse plateforme revue avec les potentialités de la Wii. Les niveaux se transforment en fonction des actions du personnage: on raccomode un ours, on amène le soleil à la lune pour que le jour se lève, on échappe aux pirates, on construit un réseau de rails pour que le Kirby locomotive se déplace... bref, le gameplay est incroyablement riche et varié puisque Kirby peut se transformer de mille manières.

Transformation en camion de pompier !

Passer un niveau ne présente pas de difficulté particulière, mais le jeu prévoit d’augmenter le challenge; dans chaque niveau, vous pouvez collecter trois objets qui seront plus compliqués à trouver et vous feront chercher les passages secrets. Ceux-ci sont souvent évidents pour un adulte mais pas si faciles à remarquer pour des enfants ; ils nécessiteront parfois de la part du joueur une dextérité qui pourra en étonner plus d’un.

Il vous sera également demandé de collecter un certain nombre de joyaux, et vaincre les world boss avec élégance vous ouvre des niveaux bonus. Rien n’est nécessaire, mais comme adulte, puisqu’on ne peut pas mourir, il faut tout de même se donner quelques challenges.

Pour varier encore plus les plaisirs, des sortes de mini-jeux facultatifs vous proposent de chercher des personnages cachés dans les niveaux en moins de deux minutes, ou de collecter tous les joyaux en moins de trente secondes. De quoi piquer de bons fou rires. Même si c’est vous qui tenez la manette, votre enfant pourra vous diriger, vous indiquer les difficultés, et passer un excellent moment.

Transformation en soucoupe volante !

La durée de vie globale du jeu est plus que satisfaisante. Avec huit mondes (dont les classiques désert, banquise, monde de sucreries, monde sous-marin, etc, rien d’original ici sauf que c’est parfaitement réalisé), huit niveaux par monde et une panoplie d’objectifs et de mini-jeux express pour repasser les niveaux, on parle de plusieurs dizaines d’heures de jeu, surtout avec un enfant.

Bref, un jeu qui m’a conquise par la qualité irréprochable de son gameplay simplissime, de ses graphiques adorables, et de son ambiance de tissus juste géniale. On retrouve tout le plaisir du retro-gaming en même temps que les bonheurs de la Wii, le tout dans un jeu destiné à des enfants, et non à des poireaux comme peuvent l’être certains jeux débilitants.

Vous pouvez foncer l’acheter ; et ne vous inquiétez pas, si vous voulez avancer de votre côté, vous pouvez le faire pendant que vos petits monstres dorment...

Transformation en dauphin !

Si vous aimez aussi les beaux jeux vidéos ou si cet article vous a plu, même s’il s’éloigne du coeur de métier du blog, les commentaires vous sont ouverts ! On se retrouve ce week-end pour des articles sur la décoration, promis !

J’écoute très peu de musique. Voilà, c’est dit. Vraiment très peu. Par exemple, en ce moment, alors que je suis seule avec mes chats et mon ordinateur, je suis dans le silence complet. Je mets parfois la bande originale de Chantons sous la pluie, mais c’est pour danser avec mes enfants dans la cuisine; ou j’écoute Rebecca Pidgeon en chantant, mais c’est seule dans la voiture.

Bien qu’adorant le rock et la nouvelle scène française (ce qui doit vouloir dire que j’écoute uniquement l’ancienne voire l’arrière-garde), mon chéri s’est habitué à ma vie sans radio ni bruit de fond télévisé. Quand nous mettons de la musique, c’est pour l’écouter avec attention, assis dans des canapés.

Ce qui fait de nous des extra-terrestres, j’en suis bien consciente: nous avons cherché un excellent haut-parleur polyvalent, pour rendre La Flûte enchantée comme elle doit l’être, mais pour une utilisation occasionnelle; contrainte ajoutée, je me refuse à percer des trous dans des meubles anciens et je déteste voir un haut-parleur posé dans mon salon.

Vous souvenez-vous de ce meuble ?

Je l’avais récupéré dans le grenier de ma grand-mère. Il appartenait à mon arrière-arrière-grand-mère et lui servait à faire danser et chanter toute sa famille avant Singstar sur PS2 ou Just Dance sur Wii. C’est un meuble gramophone, voyez plutôt.

Tout est en état de marche, j’ai même des aiguilles de rechange, et le ressort est encore en parfait état. Hallucinant pour les amoureux de vieux mécanismes comme mon mari ou de vieux meubles comme moi. J’ai déjà fait l’éloge de sa patine noire, donc je ne recommencerai pas; mais trois mois après son déménagement, je l’aime toujours autant.

Donc, plan de ma moitié: on perce un trou à l’arrière et on met une chaîne hi fi dans le meuble, en le démontant partiellement.

Veto complet de ma part.

Je n’aime pas faire des trous dans les meubles, même ceux sans aucune valeur comme celui-ci qui se contente d’être centenaire et sentimental. Pas de perceuse. On le laisse en l’état. Déjà, dans mon expérience, quand on fait un trou, on finit toujours par en faire plusieurs par la suite; la technologie change, la taille des câbles aussi, et le meuble dans lequel on avait fait « juste un petit trou de rien du tout » finit par ressembler à un gruyère.

Ma solution ? SoundFreaq (qui ne sponsorise pas cet article, je précise).

En l’occurrence, le Sound Spot en bois et blanc, pile dans mon esthétique (et comme c’est un cadeau, bien vu !). C’est un haut-parleur de bonne voire très bonne qualité, qui se synchronise en Bluetooth sur un iPhone, un iPad, un Androïd ou un mac quelconque. Il est de petite taille, peut se synchroniser avec un autre Sound Spot, et surtout, surtout...

Il ne nécessite aucun câble.

Bien sûr, il faut le recharger de temps à autres, mais comme je recharge déjà les téléphones, mon ordinateur, la tablette et même mon porte-clef (je vous expliquerai plus tard), je ne suis pas à ça près. L’autonomie est de 7 heures, ce qui est plus que satisfaisant pour nous. La synchronisation est simplissime, bref, c’est du bonheur dans une petite boîte.

Bonus supplémentaire, nous profitons de l’acoustique du meuble gramophone, et c’est toujours très sympa de voir la tête incrédule des gens quand on ouvre le haut du meuble pour laisser le son se propager. Peu résistent à la tentation d’ouvrir les portes de la platine, et c’est tant mieux. Après plus de soixante ans dans un placard, ce meuble revit, et qui plus est conformément à sa fonction première.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, ce genre de choses me rend heureuse (et le fait qu’il fasse beau, comme vous le montrent les photos, aide beaucoup).


Et vous, comment avez-vous sonorisé vos intérieurs ? Câbles partout, trous dans les meubles, wireless ? Si vous avez de bons plans, les commentaires sont grand ouverts !

(Internet, c’est le royaume des chats, voici une contribution)