La cave, ce merveilleux endroit dans lequel, depuis trois ans que nous avons emménagé dans la maison, nous entassons en vrac tout ce qui n’a pas (encore) sa place dans les étages. Tout ce qui fait débat aussi: les sublimes posters affreux de mon chéri, mon mètre cube de décorations de Noël. Et tout ce que nous utilisons une fois par an voire moins, les sacs de couchage, les grosses valises coque, les bottes d’hiver, raquettes de badminton, et surtout, surtout, les vêtements d’enfants qui ne vont plus au grand et pas encore à la petite.

Bref, au bout de trois ans de ce régime, vous obtenez ça.

Sous l’escalier d’accès à la cave: du bazar entassé

A gauche de l’escalier d’accès: du bazar entassé et des compteurs inaccessibles

A côté de l’escalier d’accès: du bazar entassé, mais dans des caisses pour éviter la poussière.
Bien sûr, on a toujours besoin de sortir celle du dessous.

Première phase: on vide tout et on nettoie. C’est ma phase détestée, celle où on se retrouve nez à nez avec des araignées énormes vivantes, avec des cadavres d’araignées gigantesques, et où on nettoie quatre fois en ayant l’impression de recommencer à chaque fois. La brique de notre cave est vieille et les joints en mauvais état. La peinture part quand on gratte. Comme c’est tout de même la cave (l’endroit où je n’ai jamais emmené personne à part vous), je ne voulais pas repeindre les murs, ce qui aurait exigé que je refasse les joints avant. No way. Qui sait combien d’araignées se sont planquées dans les trous. Donc, on vide et on nettoie.

Voilà, c’est déjà mieux, non ?

Deuxième phase: le montage des étagères. Alors là, laissez-moi vous dire que ce fut long, douloureux et que j’ai attrapé un bon gros rhume à ramper par terre pour fixer les étagères. Je voulais des rangements modulables et le moins onéreux possible (ça, c’est raté, parce que les équerres coûtent une fortune au final).

J’ai souhaité réutiliser les caisses transparentes que j’avais déjà, et compléter ma collection. Comme elles sont lourdes, j’ai espacé les rails d’exactement une caisse, pour répartir la charge. Il a fallu ensuite fixer les rails aux murs, en évitant d’enfoncer les chevilles dans les joints pourris mais bien dans les briques elles-mêmes (au marteau pneumatique, RIP mes épaules), puis découper les planches, accrocher les équerres, poser les planches (toute seule avec des planches de 4 mètres de long, j’ai adoré), et fixer les équerres aux planches avec des vis (je vous laisse imaginer le bonheur pour la planche du bas).

Au final, par miracle, les équerres se sont retrouvées à peu près alignées, et les planches raisonnablement horizontales.

J’ai ensuite démonté et remonté trois meubles de cuisine surmontés d’un plan de travail en bois Ikea qui nous suivent depuis trois appartements déjà. Après avoir servi de cuisine provisoire quand nous avons emménagé, puis de buffet dans la salle à manger, ce meuble de bric et de broc a enfin trouvé sa destination finale comme établi.

Ah, et j’ai repeint l’escalier en rouge. Parce que. Des deux côtés, y compris le dessous des marches et la rampe.


Troisième phase: le rangement. Par pudeur, je vous évite la photo du salon avec l’étroit chemin de passage et les trucs entassés des deux côtés façon guerre des tranchées. Et voici le résultat final, tadaaaaaaaaaa:

Elevage de caisses avec étiquettes collées et petit bristol de détail du contenu !



Sous l’escalier, les valises


En face de l’escalier, une étagère avec nos chaussures. Pour l’instant, l’entrée n’est pas capable de stocker plus deux paires par personne (et encore). Il nous faut maintenant descendre à la cave pour choisir une paire, mais je peux plus facilement en changer !



Et établi, avec l’outillage lourd dans les placards, et, hélas, les planches à utiliser posées contre le mur. Les compteurs sont enfin accessibles !

Si vous avez le sens du volume, vous avez constaté qu’il y en a moins dans la cave « après » que dans la cave « avant ». Oui. Notre lit Ikea a été vendu sur Le bon coin, et une très grande partie des affaires de bébé sont parties à droite et à gauche. J’ai aussi jeté une quantité astronomique de déchets, accroché les tableaux orphelins dans la maison, posé des lampes, stocké les vins plus près du lieu de consommation, et trié tous les petits sachets de vis qui s’entassent inévitablement. Oh, et jeté les modes d’emploi de machines que nous n’avons plus depuis dix ans, la spécialité de mon chéri…


Ce que j’ai appris en retapant ma cave. C’est un travail ingrat, pour lequel votre famille n’exprimera jamais sa reconnaissance. Passé un coup de peinture par-ci par-là, il n’y a pas moyen de rendre cette pièce aussi jolie que dans les magazines, et c’est pour ça que personne ne la montre jamais.

Cependant, je suis tous les jours heureuse de l’avoir refaite. Tout est plus accessible, je sais exactement ce que j’ai et où trouver les objets ou vêtements. Depuis qu’ils ont une place dédiée, les outils de bricolage ne s’éparpillent plus trop dans la maison.

Enfin, même si les murs restent toujours à rejointoyer un jour, même si le plafond et laid et même si l’éclairage est assuré par une unique ampoule de chantier (beurk), j’ai surtout appris qu’une pièce rangée est une belle pièce.


Allez, courage, faites sortir vos caves du placard et montrez-les nous !

S’il existe des mariages qui font assez peu débat, ce sont bien ceux de couleurs et de textures. Quoique… la décoration était avant tout une affaire de goût, on se retrouve assez facilement passionné et enflammé à propos de la couleur d’une table d’appoint. Et c’est ce que j’aime: avant tout, décorer son chez-soi, c’est trouver ce qui nous plaît à nous. Dans la foulée de l’article de samedi sur les plaids, voici quelques idées d’associations de canapés et de jetés.


Les règles pour trouver LE jeté de canapé !


1. Jouer le contraste de textures; vous avez un canapé en cuir ? Cherchez du côté des plaids en laine bien chauds. Le cuir est une matière froide et le jeté de canapé cherchera à apporter de la chaleur en contrastant. Du coup, privilégiez les lainages épais ou la fourrure, et évitez les matières froides comme la soie ou les tissus fins. Sur un canapé en tissus, la règle est simple: plus le tissus est lourd et profond (plus il va vers le velours), plus vous jouerez le contraste avec des jetés en coton léger ou en crochet.

2. Jouer l’accord ou le contraste de couleurs: certes, ce n’est pas une règle, mais essayez de faire l’un ou l’autre. Trouvez un plaid qui rappelle les couleurs du canapé, par exemple dans un motif, ou choisissez au contraire un plaid totalement contrastant qui dépote. Vous pouvez aussi jouer la neutralité et faire disparaître le jeté. Pour une fois, en termes de couleur, faites-vous plaisir !

Fauteuil à oreilles Ikea Strandmon bleu foncé, Ikea, 299€ | Plaid en polyester ivoire, La Redoute, 42,95€
Un fauteuil à oreilles très stylé, un tissus lourd, donc un plaid léger en texture et en couleur



Canapé en cuir blanc capitonné, Ikea, 649€ | Jeté crocheté à la main en laine acrylique, 57,69€, The conforts of home via Etsy
Un cuir blanc froid et immaculé, donc un plaid épais en crochet, qui reste dans les tons clairs



Canapé en tissus vert canard, Atylia, 629€ | Couverture de mariage marocaine vintage, 355,57€, Boutique Maroc via Etsy
Un canapé coloré et structuré, donc un plaid chatoyant à motifs vintage



Canapé Chesterfield en cuir marrin, AMPM, 999€ | Jeté Anapurna en 100% acrylique, Madura, 49€
Un canapé en cuir visuellement lourd, donc un plaid contrastant et coloré, pour ajouter de la légèreté



Fauteuil en tissue rouge, Fly, 651€ | Plaid en alpaca à pois, 223,08€, Frock your world via Etsy
Le canapé est coloré et moderne, donc le plaid reste dans le moderne et rappelle les tons rouges



Banquette de style, Maisons du monde, 699€ | Plaid en coton, acrylique et laine, 119€, Madura
Une banquette de style et un jeté de canapé qui joue les contrastes en introduisant une petite dose de couleur, tout en restant dans le ton classique du canapé

J’espère que cette sélection vous a plu et vous inspirera ! En attendant, j’aurais bien besoin d’appliquer mes propres conseils et de changer la vieille couverture orange qui protège le canapé sur lequel j’écris cet article...